Qu’est-ce que la psychothérapie ?

 

La loi de 2007 sur les psychothérapeutes définit la « psychothérapie » comme suit :

L’exercice de la psychothérapie consiste à évaluer et à traiter des troubles cognitifs ou affectifs ou des troubles du comportement par des méthodes de psychothérapie appliquées dans le cadre d’une relation thérapeutique fondée principalement sur la communication verbale ou non verbale.

En Ontario, le terme « psychothérapeute » est autorisé seulement pour certaines professions réglementées et, entre autres, les psychologues, les psychothérapeutes, les travailleurs sociaux et les ergothérapeutes. Le terme                  « thérapeute » est alors utilisé.

La psychothérapie est une intervention collaborative qui implique alors l’individu et le thérapeute. La recherche (Wampold 2015; McCoy, 2012) démontre qu’il y a plusieurs facteurs qui permettent l’efficacité de la psychothérapie et, entre autres, les exercices tangibles et l’apprentissage d’habiletés, la consistance du thérapeute et un nombre plus élevé de séances. Toutefois, le facteur le plus important à considérer est l’alliance formée, c’est-à-dire, le niveau avec lequel l’individu se sent à l’aise et « connecté » avec le thérapeute. Cela étant dit, à la suite des premières rencontres, il est important que l’individu puisse réfléchir sur la façon dont il se sent avec le thérapeute. À l’inverse, il y a certains facteurs qui peuvent entrainer une diminution de l’efficacité de la psychothérapie et, entre autres, les rendez-vous manqués et la fréquence des rencontres convenue non-respectée, le manque d’honnêteté pendant les rencontres et d’ouverture aux interventions ainsi que ne pas effectuer la pratique à domicile des exercices entre les séances.

Dans le cadre de la psychothérapie, les thérapeutes appliquent des approches qui sont basées sur la recherche (par exemple, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie centrée sur les émotions, etc.) afin de soutenir l’individu avec différentes problématiques (par exemple, sentiment d’être submergé ou triste, inquiétudes importantes, difficultés relationnelles, etc.). À travers le processus, le rôle du thérapeute est de faire preuve d’ouverture, d’acceptation et de guider l’individu au meilleur de ses capacités alors que le rôle de celui-ci est de mettre en actions les éléments discutés lors des séances. Le changement peut prendre du temps et il faut généralement quelques séances pour constater une amélioration des symptômes, s’il y a lieu.

Le suivi psychologique prend fin lorsque les objectifs fixés seront atteints, lorsque le thérapeute juge qu’il n’est plus en mesure d’aider l’individu ou lorsque celui-ci le décide.

Avantages :

  • Elle offre la possibilité de discuter des défis reliés au fonctionnement et de recevoir un soutien personnalisé.
  • Elle peut augmenter la conscience de soi, par exemple, en développant la capacité à reconnaitre les émotions et besoins.
  • Elle peut aider à mieux comprendre ce qui est vécu.
  • Elle peut engendrer une réduction des symptômes ou de la fréquence des comportements jugés « problématiques ».
  • Elle peut favoriser des changements importants dans le fonctionnement émotionnel, cognitif ou comportemental ainsi que des changements positifs dans les relations interpersonnelles, au niveau de la personnalité ou en lien avec la santé.
  • Elle peut augmenter la satisfaction dans les relations.

Inconvénients/risques :

  • Elle nécessite un engagement et donc être présent à chaque séance et fournir un effort honnête pour accomplir les exercices à domicile suggérés entre les séances.
  • Elle peut générer de l’inconfort ainsi que des émotions désagréables, douloureuses ou difficiles. Celles-ci font partie du processus thérapeutique (elles sont naturelles et importantes au cheminement thérapeutique) et il est donc important d’en discuter.
  • Bien que la psychothérapie devrait en principe diminuer la souffrance, la détresse et les symptômes psychologiques, il n’y a aucune garantie d’amélioration.
  • Pour les parents : À court terme, il est possible que l’enfant, l’adolescent ou vous-même comme parent manifestez temporairement une augmentation de certains symptômes associés au motif de consultation ; cela peut faire partie des réactions normales face à des changements et à l’exposition en psychothérapie d’éléments difficiles et dérangeants d’une situation.